Ecrire un livre sur les maisons dérivées serait une bonne chose. J’en veux pour preuve l’intérêt que suscita cette technique dans une liste de diffusion francophone sur Internet. Ce n’est malheureusement pas l’ouvrage de Charles Caruana qui comblera cette lacune.
Après quelques pages de rappel de significations sur les maisons, les qualités des éléments, etc., l’auteur se lance dans un recensement plus poétique qu’astrologique des significations des 144 maisons obtenues par dérivation. Rappelons qu’une maison a une signification propre à laquelle s’ajoutent les significations que lui confère sa place par rapport aux autres maisons. Un exemple tout simple: la maison 8 est la deuxième maison comptée de la 7, ce qui confère à la 8 une signification tirée de ce mélange comme « biens (2e) du conjoint (7e). Cette technique de dérivation est surtout utilisée en astrologie horaire afin de décrire toutes sortes de personnages et les domaines qui les concernent.
Charles Caruana s’intéresse malheureusement plus à la « poésie » de certaines analogies qu’à une interprétation pratique. Il n’a d’ailleurs pas l’idée de montrer la moindre utilité du système par des exemples pratiques d’interprétation de thème. Le lecteur se retrouve donc avec des listes inutilisables du genre:
- le sommeil d’une tourterelle (12 de la 2)
- les W.C. du premier étage (8 de la 10)
- le langage d’un perroquet (2 de la 5)
- une bouffée d’air (5 de la 3)
Une simple explication du principe de dérivation accompagnée de quelques exemples de son utilité dans quelques thèmes bien étudiés auraient mieux servi le sujet que cette liste qui rend le système quelque peu absurde et ridicule.